1ère de couverture réalisée par Raphaël RICHARD / GRAPHISTE
(Art. L. 122-4)
«Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit est illicite, et punie selon les lois relatives au délit de contrefaçon. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque.»
(Art. L. 122-4)
«Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit est illicite, et punie selon les lois relatives au délit de contrefaçon. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque.»
AVANT - PROPOS
Une petite fille de douze ans vit dans un foyer depuis quelques mois. Elle se maquille et s'habille de couleurs gaies. Ses tenues sont un peu provocantes et la musique qu'elle écoute parle de sexe. Des semaines passent et son comportement reste le même. Est-ce que des questions se posent ou pas ?
Un jour, elle reçoit la visite de son père. Dans cette maison, des enfants jouent et rient. Pour les laisser seuls, l'endroit libre est la salle à manger. Une adolescente entre pour prendre un fruit. À peine a-t-elle franchi la porte que le silence règne dans la pièce. Plus un mot ne sort de leur bouche. L'adolescente fixe le père d'un regard noir puis la petite fille d'un regard inquiétant. Cette situation lui semble anormale. Ce brusque mutisme cache quelque chose. En une seconde, des questions et des images viennent hanter ses pensées. Elle n'en doute pas un instant ; la petite fille est prisonnière de son père. Elle ne peut rien faire... Pourtant, face à ce moment, elle sait. Elle perçoit un cri étouffé dans le silence. Elle sort de la salle mais reste persuadée que la petite fille souffre et qu'elle a besoin de parler. L'adolescente a envie de lui venir en aide. Elle se dit qu'il faut qu'elle « parle pour elle ».
Facile à dire ! Mais pour le faire c'est autre chose ! Ce n'est qu'une supposition... L'adolescente ne peut pas prévenir quelqu'un et dire « Eh, l'homme qui est ici est un pervers ! » Non, elle ne peut pas porter de jugement comme cela. Ses accusations sont graves et non fondées. Même si cette histoire ne la concerne pas ou qu'à moitié, il lui est difficile de s'exprimer. Quelle angoisse ! Et pourtant.
Je sais que ce crime sera toujours d'actualité car encore trop d'enfants se terrent dans le silence. Des gamins innocents, en ce moment même vivent ce cauchemar. Si j'ai décidé d'écrire ce livre, c'est pour les aider à briser le silence qui les entoure. Je veux que ces enfants sachent qu'ils ne sont pas seuls. Bien sûr, ce n'est pas le premier témoignage mais ce ne sera pas le dernier. Malheureusement !
Écrire est un moyen de se libérer. Aujourd'hui, je ne vois plus mon médecin psychiatre. Pourtant, je ressens parfois le besoin de continuer à en parler. Je ne suis pas complètement « guérie ». Je suis indépendante depuis trois ans. Je réussis à partager ma vie et à avoir une relation intime avec quelqu'un qui m'aime mais je vis toujours dans mon passé. Quelquefois, j'ai encore des réactions de petite fille sauvage. Je panique, je pleure. C'est ce qui crée indépendamment de ma volonté, un déséquilibre dans mes relations.
Il existe des limites de comportement chez un adulte qui a des responsabilités. Souvent, je m'affole et je perds le fil de ma vie. Avant, ma faiblesse me rendait forte. Aujourd'hui, je reste sans défense. Je peux changer cela...
Une petite fille de douze ans vit dans un foyer depuis quelques mois. Elle se maquille et s'habille de couleurs gaies. Ses tenues sont un peu provocantes et la musique qu'elle écoute parle de sexe. Des semaines passent et son comportement reste le même. Est-ce que des questions se posent ou pas ?
Un jour, elle reçoit la visite de son père. Dans cette maison, des enfants jouent et rient. Pour les laisser seuls, l'endroit libre est la salle à manger. Une adolescente entre pour prendre un fruit. À peine a-t-elle franchi la porte que le silence règne dans la pièce. Plus un mot ne sort de leur bouche. L'adolescente fixe le père d'un regard noir puis la petite fille d'un regard inquiétant. Cette situation lui semble anormale. Ce brusque mutisme cache quelque chose. En une seconde, des questions et des images viennent hanter ses pensées. Elle n'en doute pas un instant ; la petite fille est prisonnière de son père. Elle ne peut rien faire... Pourtant, face à ce moment, elle sait. Elle perçoit un cri étouffé dans le silence. Elle sort de la salle mais reste persuadée que la petite fille souffre et qu'elle a besoin de parler. L'adolescente a envie de lui venir en aide. Elle se dit qu'il faut qu'elle « parle pour elle ».
Facile à dire ! Mais pour le faire c'est autre chose ! Ce n'est qu'une supposition... L'adolescente ne peut pas prévenir quelqu'un et dire « Eh, l'homme qui est ici est un pervers ! » Non, elle ne peut pas porter de jugement comme cela. Ses accusations sont graves et non fondées. Même si cette histoire ne la concerne pas ou qu'à moitié, il lui est difficile de s'exprimer. Quelle angoisse ! Et pourtant.
Je sais que ce crime sera toujours d'actualité car encore trop d'enfants se terrent dans le silence. Des gamins innocents, en ce moment même vivent ce cauchemar. Si j'ai décidé d'écrire ce livre, c'est pour les aider à briser le silence qui les entoure. Je veux que ces enfants sachent qu'ils ne sont pas seuls. Bien sûr, ce n'est pas le premier témoignage mais ce ne sera pas le dernier. Malheureusement !
Écrire est un moyen de se libérer. Aujourd'hui, je ne vois plus mon médecin psychiatre. Pourtant, je ressens parfois le besoin de continuer à en parler. Je ne suis pas complètement « guérie ». Je suis indépendante depuis trois ans. Je réussis à partager ma vie et à avoir une relation intime avec quelqu'un qui m'aime mais je vis toujours dans mon passé. Quelquefois, j'ai encore des réactions de petite fille sauvage. Je panique, je pleure. C'est ce qui crée indépendamment de ma volonté, un déséquilibre dans mes relations.
Il existe des limites de comportement chez un adulte qui a des responsabilités. Souvent, je m'affole et je perds le fil de ma vie. Avant, ma faiblesse me rendait forte. Aujourd'hui, je reste sans défense. Je peux changer cela...